Le signal d’alarme de la conférence État-Régions.
En 2012, des coupes dans le financement national, mais aussi dans les budgets régionaux et municipaux.
« Ce sera une guerre entre les pauvres, de nombreuses catégories à risque ».
ROME – Moins de places dans les jardins d’enfants, mais aussi un déclin des services pour les personnes âgées et handicapées.
En 2012, les ressources des services sociaux étaient réduites de moitié, non seulement en raison de l’absence de financement national, mais aussi en raison des lourdes réductions des budgets régionaux et municipaux.
L’alarme vient de la dernière réunion des conseillers régionaux et municipaux 1alle Politiques sociales et des maires, qui rappellent que depuis 2010 entre les régions et les municipalités ont déjà été éliminés plus de 10 milliards auxquels s’ajoutent ceux des ministères.
Ces derniers contiennent également des dépenses ciblées pour les services sociaux et d’autres activités comme, par exemple, l’aide aux loyers.
En substance, selon les administrateurs locaux, les manœuvres financières et notamment celles qui se succèdent depuis 2010 ont » effacé les fonds nationaux « .
« Une guerre entre les pauvres »
L’incapacité à refinancer le Fonds pour la non-autosuffisance a supprimé les prestations de plus de 50000 personnes âgées, de même que les coupes dans le Fonds pour l’enfance et la famille, empêcheront le maintien des prestations en place : Au moins 20000 nouveau-nés n’auront pas la possibilité d’entrer dans les crèches ou de bénéficier de services dédiés.
« Ce sera une guerre entre les pauvres », explique la conseillère Lorena Rambaudi, qui coordonne la commission des politiques sociales pour la Conférence des régions.
Les personnes âgées, les immigrants et les handicapés sont les catégories qui seront touchées par les coupes, mais il est encore difficile de faire des prédictions.
Ces choix étaient douloureux pour les administrateurs qui a dû choisir où intervenir. Nous ne voulons pas être les liquidateurs de l’État-providence.
Les familles en danger
Les nouvelles mesures économiques ont entraîné sans aucun doute un appauvrissement des familles, en particulier de celles qui ont des enfants.
Parmi les urgences, il y a eu la diminution des prestations pour les personnes handicapées et la réduction des soins à domicile et en établissement pour les personnes âgées et non autonomes.
Pour eux, le soutien au travail des soins privés a été également réduit, avec une augmentation du recours inapproprié aux urgences.
Entre autres, la limitation des dépenses de santé, avec l’aggravation des coupes dans la protection sociale, aura une influence directe sur les coûts des services intégrés pour les mineurs, les handicapés et les personnes âgées.
Tout ceci, prévient la Conférence des Régions, conduira à une augmentation « de la marginalité qui affectera l’augmentation de l’inadaptation ». Pour faire face à la situation, la Conférence des régions propose de remanier le système actuel « mais avec une disponibilité suffisante des ressources ».
Repenser l’aide sociale
« On peut repenser l’aide sociale, en économisant les ressources, quand c’est possible. Nous sommes prêts à rationaliser le secteur autant que possible – conclut Rambaudi – Le système peut être ‘repensé’, mais en se rappelant que les coupes ne peuvent pas être excessives, parce que c’est un secteur où il n’y a pas de gaspillage de ressources ».
La politique de ces dernières années
Ces dernières années, la répartition des dépenses sociales entre les différents domaines d’assistance a été en faveur des mineurs et de la famille avec 40,2 %. suivi par les personnes âgées avec 22,5%, les handicapés avec 21,1%, les interventions pour difficultés et marginalité avec 16,2%.
Données
Si les coupes sont confirmées, les places dans les écoles vont diminuer, mais aussi de nombreux services.
En particulier, au cours de la période triennale 2006-2008, on a recensé : 260000 enfants dans les crèches et les services de la petite enfance ; 40000 familles et plus d’un million de personnes assistées par les services sociaux ; -90000 personnes handicapées assistées à domicile et soutenues dans leur scolarité et leur formation professionnelle ; 400 000 personnes âgées assistées à domicile, dont 250000 dans des établissements résidentiels ; 280000 services d’assistance aux personnes appartenant à des groupes socialement défavorisés.